Le voyage de Stendhal de Bordeaux à Agen

La Garonne n'a pas toujours été un fleuve tranquille pour les voyageurs. Stendhal, l'auteur du "Rouge et le noir", eut le dégoût de son séjour Agenais et de mauvais souvenirs du voyage sur un bateau à vapeur. Henri Beyle (le vrai nom de Stendhal) prit le bateau à Bordeaux, très tôt le matin, le 25 mars 1838, pour aller à Agen. Plusieurs incidents émaillèrent la remontée du fleuve. Avant Langon une petite soupape sous le bateau qui fournissait l'eau à la pompe fut défaillante ce qui entraîna une réduction de la vitesse. A Tonneins, c'était jour de foire. Les lavandières saluèrent le passage du vapeur. La remontée de la passe fut délicate et s'acheva par le heurt d'un rocher. A Port Sainte Marie du bois fut rechargé. Mais un gros bateau à la descente vint casser avec sa pointe les vitres arrière du vapeur. Les mariniers trop occupés à démêler les cordages en oublièrent la chaudière qui au lieu d'éclater mit le feu à l'embarcation. L'incendie éteint, le vapeur reprit sa marche en avant mais à une vitesse très lente ce qui eut pour conséquence l'arrivée de Stendhal à Agen après 18H de navigation. Malgré un voyage tourmenté l'auteur écrivit dans son roman "entre Agen et Marmande, on dit que c'est un pays aussi beau que l'Italie".
Merci à M. Richon pour cet anecdote.